Gratitude Ingratitude
Gratitude, Ingratitude.
Si la gratitude est présentée comme une référence de qualité,
L’ingratitude elle, est présentée comme un défaut.
Au cours de mes lectures, observations et analyses, j’en ai tiré des conclusions différentes, que je vais essayer de décrire, pour qu’il soit possible de ne plus culpabiliser en pensant que gratitude est bon et que par opposition ingratitude est mauvais.
De fait, ingratitude n’est que l’antériorité du mot gratitude, mais dans les faits, une explication permettra de lui donner uniquement « une valeur négative nécessaire à la survie ».
L’ingratitude est un sentiment particulier à l’homme, il s’exprime naturellement chez l’enfant, par la méconnaissance même des sentiments et de leurs valeurs, durant la période de l’adolescence, il est appelé « l’âge ingrat ».
Chez l’adulte, dans des situations complexes, l’ingratitude devient parfois un réflex qui fait taire la plupart des sentiments, honorables ou non, comme une attitude de défense, la bonne conscience endormie ne peut plus faire réagir ceux qui en font usage, comme une soupape de tolérance qui rend temporairement le juge « bonne conscience » sourd et muet.
Après des évènements forts, guerres, blessures graves et violentes du corps et de l’âme, il a souvent été constaté des attitudes d’ingratitude, envers ceux qui pourtant avaient fait beaucoup.
Au milieu de certains de ces évènements forts, des idées et actions divergent parfois et mettent en conflit des gens autrefois unis.
Cette dislocation amène par la suite et souvent à des situations dites « d’ingratitudes ».
Des hommes célèbres, connaissant bien le comportement humain, se prêtent à dire que :
« Après des évènements graves, comme un enfant, l’adulte a et aura toujours des attitudes d’ingratitude, on n’y peut rien, c’est ainsi ». Les douleurs à accepter, les innombrables remises en place des déséquilibres de tous ordres font que, certains individus désarçonnés utiliseront l’ingratitude et l’oubli qui sera pour eux, la seule façon de supporter leurs douleurs.
L’orsqu’il est poussé aux extrêmes, l’être humain reprend son instinct animal de défense : de sauver sa vie, celle de sa famille, de ses proches et ses intérêts (sécurité, alimentaires et autres), sa bonne conscience ne réagit plus comme un humain, un voile trouble d’ingratitude envahira toutes ses pensées saines comme pour les anesthésier.
Il faut donc accepter ce mot «ingratitude » à sa valeur « d’action négative » qui est une action de reflux et de refus, un sentiment d’abstraction et d’oubli, plutôt que comme une agression. (Le pardon en sera le meilleur remède)…
Pour corroborer, j’ai trouvé dans divers lectures, y compris le petit Robert, ces phrases,
: Ingratitude, « manque de reconnaissance ; Qui ne répond plus à l’amour qu’on lui donne ou lui a donné ; Jamais un vrai bienfait ne fit d’ingrat ; Un sol pauvre est appelé « ingrat » ;
On disait de Cosette, qu’a 14 ans, elle était dans l’âge ingrat…
L’instinct animal de défense reprend ses droits, lorsque le cerveau de l’homme ne comprend plus ou ne maîtrise plus.
Seul le temps répare les blessures et les douleurs profondes, les refus et oublis, sont des phases intermédiaires permettant de mieux les supporter.
Robert de Nice.